Montpellier, Montpellier, Five minutes pause

Out of a secret wish, and clearly to avoid a path that had been laid out for him by his parents, Aris decided in 1917 to leave his birthplace, Thessaloniki, and study in France: in the south of France, so that he could retain his Mediterranean ties with his homeland. On his journey, he travelled by a form of transport appropriate to his financial status: the train. The train of a not-too-distant age, when white steam and black smoke imprinted on his experiences shades of the images that paraded before him on his journey, during which the Spartan comfort of his economy carriage improved as he crossed different countries: Yugoslavia, Italy.
So, all his senses on the alert as a result of his thirst for discovery (Greece was under the colonels’ regime), Aris approached the coast of France, not by way of a harbour quay, but via the Montpellier station; where a reception committee of Mediterranean rain was waiting to welcome him, as though cleansing him of the traces of his journey and preparing him, through this baptism, to become one of us…

It was not Aris’s intention to become involved with images. His contact with Montpellier kindled in him an unquenchable desire to discover the space of the city, to write his story in his new life, to make his presence felt. He could have started a diary and set out his impressions and discoveries in writing . . . but his direction as a student of architecture turned him to one of the most important means of expression: the image.
It was through taking his first photographs that he recorded his journey and established his view, a view of his new experiences. Today, as we look at this group of photographs, we realise his interest in his relation with space, volumes, the context of life, urban and human elements – an interest that is accompanied by his dedication to the details that reveal the city. His personal history with the city of Montpellier has today become a reference point. Through his visual expression, he creates and provides a diary and at the same time a piece of the history of Montpellier, grounded in the silver minerals of the photograph.

Roland Laboye
Artist Director
of the 
Galerie Photographique
Municipality of Montpellier

Préface au catalogue
ARIS GEORGIOU
MONTPELLIER, MONTPELLIER, CINQ MINUTES D’ARRET
PHOTOGRAPHIES NOIR ET BLANC, 1971-1977

Aris, par une envie secrète, décide en 1971, certainement pour éviter une voie tracée par ses parents, de partir de sa ville natale, Thessalonique, pour venir étudier en France. France du Sud pour garder le lien méditerranéen avec son pays. Pour cela il prit un moyen de locomotion à portée de ses moyens: le train. Train d’une époque pas si lointaine où vapeurs blanches et fumées noires ont imprimé dans son vécu les nuances des images qui défilaient durant le périple où le confort spartiate des classes économiques s’ameliorait avec les pays traversés: Yougoslavie, Italie.

C’est ainsi que, tous sens ouverts par la soif de découvertes (la Grece étant sous la botte des colonnels), Aris accoste la France, non par un quai portuaire, mais à la gare de Montpellier, où là, le comité d’accueil d’une pluie méditerranéenne lui souhaite la bienvenue comme pour le débarrasser des traces du voyage et le préparer par ce baptême des éléments, à être des nôtres...

Aris ne s’était pas destiné à faire des images, le contact de Montpellier a declenché chez lui une irresistible envie de découvrir l’espace de la ville, de se faire une histoire face à sa nouvelle vie, de créer une trace. Il aurait pu ouvrir un “journal” et, par écrit, coucher ses impressions et découvertes... mais son orientation d’étudiant inscrit à l’École d’Architecture le fait pencher pour un moyen d’expression majeur: l’Image.

C’est par la prise de vues de ses premières photographies qu’il inscrit son parcours et ancre son point de vue, point de nouvelle situation de vie. Aujourd’hui, à la vision de cet ensemble d’images, nous percevons tout son intérêt pour la relation à l’espace, aux volumes, au cadre de vie, aux éléments urbains et humains, accompagné d’une attention aux détails révèlant la ville. Son histoire personnelle avec la cité de Montpellier est devenue aujourd’hui une référence. `A travers son expression visuelle il ouvre et offre à la fois son journal de bord et une portion d’histoire de Montpellier couchée dans les sels d’argent de la photographie.

Roland LABOYE
Directeur Artistique
de la Galerie Photographique
Ville de Montpellier